Jeudi 21 mars, jeunes, étudiant.e.s, professionnel.le.s et parents étaient réunis à l’ESSCA. Un rendez-vous pour débattre et échanger sur la déconstruction du handicap en entreprise et pour promouvoir la poursuite d’études supérieures pour les élèves en situation de handicap. Cet atelier s’inscrit dans le programme de tutorat PHARES* que l’école de management a rejoint en novembre 2016.
Du tutorat pour accompagner les jeunes
Chaque jeudi, les étudiants volontaires de l’ESSCA retrouvent des jeunes en situation de handicap pour des ateliers. Le but de ces rencontres ? Les préparer et les encourager dans la poursuite d’études supérieures.
Les tuteurs mettent alors en place différentes activités. Les jeunes apprennent ainsi les techniques d’expression, améliorent leurs aptitudes à travailler en équipe et développent une meilleure connaissance d’eux-mêmes. Ils découvrent également les filières, l’orientation et l’entreprise.
“Ce que j’aime bien dans ce projet c’est que je peux parler sans être jugée. Je suis dans un lycée où les personnes comme moi ne sont pas bien intégrées. C’était le moyen pour moi de m’exprimer. Lorsque l’on m’a dit qu’on serait accompagné je me suis d’abord dit que c’était bien… Et j’ai découvert qu’on peut parler et que c’est un lieu où je suis en confiance. Des endroits comme ça où on est pas jugé, franchement, ça se fait rare !” souligne l’une des participantes.
Le rôle des entreprises
Conviées par FACE Angers Loire, Sylvie de Baker Tilly Strego et Nathalie de Cap Emploi étaient présentes à l’atelier du 21 mars. Oreilles attentives, elles ont ainsi pu conseiller et rassurer les collaborateur.trice.s de demain quant à leur place, évidente, en entreprise.
Alors qu’une des jeunes filles présentes évoque sa difficulté à s’intégrer dans son lycée et s’inquiète de la manière dont elle pourrait s’intégrer en entreprise, Sylvie partage l’histoire d’une salariée en situation de handicap.
“Chez Strego, nous avons embauché une salariée qui a un handicap, une sclérose en plaque, mais ce n’est pas son handicap qui l’empêche de faire son métier. Son objectif est de sortir les fiches de paie tous les mois et en aucun cas elle n’est jugée sur son handicap. Elle est très bien intégrée à l’équipe sans qu’il n’y ait de jugement. Pour autant, je suis référente handicap, je souhaite quand même faire le point parfois, pour les rassurer et leur dire que s’il y a des besoins particulier, je suis là.”
Grâce à ses rencontres et à l’accompagnement de leur tuteur, les jeunes reprennent confiance dans un avenir en entreprise auquel ils doutaient.
“Quand Léa est venue me chercher, j’ai eu peur, on me proposait quelque chose qui était tellement génial … Mais est-ce que ça existe ?! Je me suis lancé et je me suis tout de suite senti tellement très bien et je voulais qu’une chose : être à jeudi. Avec nos tuteurs c’est un lieu d’échange, d’écoute, de partage … Et comme ma collègue, c’est quelque chose qui se fait rare.” Matis, jeune accompagné
Nous leur souhaitons une très belle continuation et de beaux moments auprès de leurs futurs camarades dans leurs études et de leurs futurs collègues en entreprise.